Quand elle a choisi son sujet de thèse, ses professeurs ont d’abord levé les sourcils.

Étudier PNL, le duo de rap français venu de Corbeil-Essonnes, dans un cadre universitaire ?
Certains y ont vu une idée étrange.
D’autres ont dit que ce n’était “pas assez sérieux”.

Mais aujourd’hui, Clara M., doctorante en sociologie à l’université de Toulouse, vient de recevoir une reconnaissance inattendue : son travail sur PNL a été validé, relayé et salué par une université américaine de renom.

Et ce qu’elle y démontre va bien au-delà du rap.

“Le rap comme langage codé” : une thèse pas comme les autres

Intitulée “Entre ciel et béton : poétique, isolement et transcendance dans l’œuvre de PNL”, sa thèse explore la manière unique dont Ademo et N.O.S réinventent le langage, entre symboles, silences et références spirituelles.

Pendant trois ans, Clara a étudié chaque texte, chaque clip, chaque apparition des deux frères.
Elle y voit une narration fragmentée, presque mystique, et une forme de révolte intérieure en poésie brute.

“Ils ne parlent pas aux journalistes, mais parlent à toute une génération. Ce silence médiatique, combiné à une esthétique précise, crée un phénomène culturel rare.”

Selon elle, PNL ne se comprend pas seulement comme du rap, mais comme une proposition existentielle, entre rejet du réel et quête de sens.

Comment son travail a traversé l’Atlantique

Clara a présenté une version abrégée de sa recherche lors d’un colloque international sur les “langages de la rue”, organisé par l’université de NYU (New York University).

À la surprise générale, plusieurs chercheurs américains ont été fascinés par son analyse du duo français.
L’un d’eux, professeur de sociologie urbaine à Boston, a même déclaré :

“Ce travail prouve que la poésie moderne n’est pas morte. Elle a simplement changé de forme, et vit désormais dans les studios de banlieue.”

Son intervention a été relayée dans une revue académique anglophone, puis sur plusieurs comptes X (ex-Twitter) spécialisés dans les études culturelles.

Une reconnaissance inattendue… et une revanche discrète

Pour Clara, ce soutien international est plus qu’un succès universitaire :

“Quand j’ai annoncé que je voulais bosser sur PNL, certains ont ri. Aujourd’hui, on me demande quand je vais publier.”

Elle espère transformer sa thèse en essai accessible au grand public, afin de montrer que le rap peut être un objet d’étude aussi riche que la littérature classique.

Et PNL, de leur côté ?
Toujours silencieux.

Mais peut-être qu’un jour, ils liront ces pages où l’on dissèque leur art comme un texte sacré, et comprendront à quel point leurs mots ont marqué… bien au-delà du rap.